(Wal Fadjri, 20 juillet 2004)
En général, je n’aborde pas les sujets dont tout le monde
parle, comme le naufrage du Joola, les Lions du football, le livre d’Abdou
Latif, l’affaire Pape Samba Mboup et j’en passe. Ce n’est
pas parce que je n’ai pas d’opinions là-dessus, mais parce
que d’autres ont déjà dit tout ce qu’il y avait
à dire. Je me contente alors de lire et d’écouter.
Si aujourd’hui je reprends ma plume pour parler du cas Madiambal Ndiagne,
signalant au passage que je suis du camp de ceux qui se battent pour sa libération,
pensant qu’un gouvernement qui jette des journalistes en prison, pour
des raisons douteuses, ne fait que creuser sa propre tombe, c’est que
j’ai été déçu par le comportement de Walf.
Ce qui m’a surtout poussé à écrire, c’est
la touchante et pertinente contribution du professeur Ousseynou KANE, «
Le jour où je n’ai pas acheté Walf », parue dans
votre édition du samedi 17 juillet 2004. Il dit : « … ce
lundi 12 juillet 2004, je n’ai pas acheté Walf. Et je dois dire
que tout en respectant la décision qui a été prise en
toute liberté par un éditeur et ses rédactions, je ne
suis point d’accord, comme nombre de ses amis, avec les raisons avancées
par Sidy Lamine Niasse. » J’ai ressenti la même chose que
lui. Les arguments avancés par Sidy Lamine Niasse, que je respecte
et salue, ne m’ont pas convaincu, et je ne suis pas le seul. Walf. devrait
se montrer solidaire. Une armée divisée ne peut connaître
la victoire.
( Le monde tout entier condamne cette arrestation. Même Mbaye Guéye,
le tigre de Fass, une de mes idoles, a eu à la déplorer.)
Bathie Ngoye Thiam