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MAGGAL 2011 : LE CHEIKH DECRETE TROIS JOURS DE BOMBANCE.

(Wal Fadjri, 14 décembre 2010.)

            Celui que les Thiantakones ont identifié comme Allah aurait, de son vivant (dans le « saayiir »), dit à Béthio Thioune : « Je suis toi et tu es Moi. Tout ce que tu dis, c’est Moi qui le dis et tout ce que tu fais, c’est Moi qui le fais. » Qui n’y croit pas, ne fait pas partie des dix et quelques millions de privilégiés dont l’entrée au paradis est garantie avant même leur naissance. Ils clament : « Les croyants sont les meilleurs des humains, les musulmans sont les meilleurs des croyants, les mourides sont les meilleurs des musulmans et les Thiantakones sont les meilleurs des mourides. » Tout ce qui leur incombe dans cette vie, est de travailler pour leur Serigne et Seigneur. Muhammad (Psl), lui, n’était qu’un messager et d’autres messagers étaient passés avant lui. (Sourate 3, verset 114.) Il lui est dit : « Allah fait entendre qui Il veut, alors que toi [Muhammad], tu ne peux faire entendre ceux qui sont dans les tombeaux. Tu n'es qu'un avertisseur. » (S. 35. Versets 22-23)
            Selon le plus en vue des Cheikh de Serigne Saliou Mbacké, le Mággal de Touba est la plus importante recommandation que nous a laissée Khadimoul Rassoul (serviteur du Prophète)... Cette année, il veut le fêter comme cela n’a jamais été fait auparavant. Le sang doit couler à flot pendant trois jours d’affilé. Rassurez-vous, il ne s’agit pas de sacrifices humains. Dans un sermon lancé de Bordeaux, le 04 décembre 2010, il a montré qu’il s’y connait en croissance économique.
            Quelques extraits : « Le Mággal évolue avec les époques. Nous ne devons plus le célébrer comme on le faisait avant. La foule est plus nombreuse et les richesses financières ont augmenté de façon évidente. Pour preuve, chaque année, dans tous les pays du monde, le budget national augmente. Cela signifie que les richesses augmentent. Le budget du Sénégal de cette année diffère de celui d’il y a deux ans ou celui de l’an passé et sera différent de celui de l’année prochaine. C’est ainsi que ça marche. Les richesses du monde se reflètent dans les budgets des Etats. Si l’on compare le budget du Sénégal d’il y a dix ans et celui de cette année-ci, on constate que dans le pays, les richesses vont crescendo. Il y a cependant des pays de loin plus rapides que le Sénégal dans l’accroissement des biens, des pays qui, en dix ans, ont atteint un taux de croissance tel que nous avons l’air de bon à rien en face d’eux. Tout événement qui se passe dans un pays doit être en phase avec le budget de ce pays.
            Pour le Mággal, nous avions commencé par un bœuf d’une valeur de 100 000 francs par individu, puis 150 000 francs, jusqu’à 300 000 francs. Ça ne doit pas stagner à 300 000 car cela fait presque dix ans. Entre temps, les « taalibe » ont augmenté en nombre et en richesse. Des enfants aussi ont grandi et doivent participer financièrement. S’ils ne peuvent pas se procurer un dromadaire, ils doivent pouvoir se procurer un bœuf, s’ils ne le peuvent pas, un mouton. S’ils ne le peuvent pas, ils doivent avoir un poulet. Mais pour ce Mággal, un « thiant », la plus élevée des formes d’adorations, un poulet n’est plus à l’ordre du jour.
            (…) Sachons que nous ne devons plus parler de bœufs à 150 000 francs ou 300 000 francs. Passer une année entière à se dire : « Si j’ai dix poulets, si j’ai deux poulets, si j’ai un mouton, si j’ai un dromadaire… », alors qu’on pourrait avoir deux ou trois dromadaires... Écoutez, Dieu n’a pas mis tout le monde sur un pied d’égalité. Si l’on « faisait » un, on doit « faire » dix maintenant. Si l’on « faisait » un mouton, on passe à cinq moutons. Si l’on « faisait » un bœuf, on doit le dépasser et arriver à deux ou trois, au minimum. Ceux qui ne « faisaient rien », mais allaient se goinfrer gratuitement, doivent éviter cela. La participation financière est un devoir pour tout un chacun. A quiconque donne, on redonnera davantage. Tout ce que nous possédons vient de Serigne Saliou. Le monde évolue. Je suis convaincu que le Mággal de cette année dépassera nos espérances. Vous allez voir ce que vous n’aviez jamais vu de la part de la famille de Cheikh Béthio qui est la famille de Serigne Saliou. Je veux qu’il soit célébré pendant trois jours, comme le disait Serigne Saliou : aller à sa rencontre un jour avant, le célébrer en son jour et le raccompagner le lendemain. Il faut que Serigne Cheikh Mbacké (fils de Serigne Saliou), le khalife général des mourides, les « taalibe » et l’Islam sachent que nous ne dormons pas. »
            Auparavant, un de ses « Jëwriñ » avait annoncé que le « sas » (la contribution fixée) est d’un bœuf et de quoi le cuisiner (Nag ak lu ko togg) par « taalibe ». D’autres ont lancé le slogan « 1000 bœufs pour le Mággal 2011 ».
            Le Cheikh ayant exprimé le vœu que son « ndigël » soit largement diffusé à travers le monde, j’espère y avoir apporté ma modeste contribution. Vous pouvez l’écoutez, lui-même, livrer, dans un wolof limpide, son message qui n’a presque rien à voir avec la « traduction » sur la même page : http://www.santati.net/

            Bathie Ngoye THIAM.


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